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Par Henri RECH Président de l’association Yenzuva Education et Santé

samedi 21 novembre 2009 par  Henri RECH
 

La première fois où nous nous sommes rendus au Kenya avec mon épouse, c’était avec des amis en 1985 pour un voyage touristique que nous avions organisé un peu en dehors des sentiers battus, vers le centre et le nord du pays. Ce voyage de 3 semaines nous avait permis de découvrir un pays magnifique aux paysages et à la faune impressionnants de beauté, un pays contrasté entre la ville de Nairobi « occidentalisée » et les autres contrées visitées dont les habitants avaient conservé leur mode de vie traditionnel et parfois ancestral. Nous n’avions eu que peu de discussions avec les Kenyans si ce n’est avec John, notre chauffeur, qui nous avait quittés sur le quai de la gare en partance pour Mombasa avec des larmes dans les yeux. Il nous avait confié qu’ils avaient souhaité avec sa femme n’avoir que deux enfants pour pouvoir leur payer des études pour un avenir meilleur jusqu’à ce que le destin leur confie les 5 enfants de sa sœur décédée. A l’époque la pudeur avait fait que nous n’avions que des hypothèses pour expliquer ces décès, nous avions établi un rapport possible avec le SIDA, mais ne pouvions à l’époque mesurer l’impact de cette maladie en Afrique et sur les familles africaines.

Aujourd’hui aussi le décès des adultes laissant des enfants orphelins du SIDA ne fait pas l’objet de commentaires en tout cas auprès les étrangers, mais les enfants sont souvent recueillis par leur famille proche : grands parents, tantes, oncles, frères ainés, sœurs, ce qui parfois aggrave la précarité des familles.
A l’époque nous ne connaissions pas Yenzuva, et n’avions pas visité le pays Kamba.

En 2006 notre fille décidait de partir faire son stage de 3e année (IEP Paris) au Kenya comme enseignante dans une école secondaire nouvellement créée dans la région de Mwingi.

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Elèves et Maîtres Yenzuva secondary school
2e rang : les élèves
1er rang : de gauche à droite - Le Chairman, les enseignants dont Sophie RECH et le Directeur, Mr Kimuli

Quelques mois après son départ, nous nous rendions avec mon épouse au Kenya et le jour même de notre arrivée Frère John MUSYOKI nous conduisait à Yenzuva après une petite visite de St Bridget, communauté qu’il dirigeait à l’époque et qui abrite un dispensaire, une école et des chambres d’accueil pour volontaires.
Yenzuva se trouve à 3 heures de route à l’est de Nairobi, dans une région semi aride où l’essentiel de l’économie est basé sur l’agriculture.

C’est dans la famille de Frère John (Brother John) que notre fille et Vivienne une jeune allemande ont séjourné pendant un an.

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Veronikah House
Maison de Veronikah Musyoki

Leur « host Mother », Veronikha Musyoki les hébergeait dans sa petite maison en briques avec deux jeunes enfants : Wangechi une cousine orpheline et Gloria sa petite fille. Francis le frère cadet, qui mène les travaux des champs et ses deux jeunes frères scolarisés à Nairobi ainsi que Steeve, le frère de Wangechi logeaient à proximité dans une maison Kamba de construction traditionnelle.

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Maison Kamba - Musyoki Farm
Habitation traditionnelle Kamba

Le matin, Sophie et Vivienne se rendaient à l’école à vélo pour donner des cours l’une à l’école secondaire, l’autre à l’école primaire.
Notre rencontre avec la famille Musyoki, les élèves, leurs parents, le directeur de l’école et les autorités locales a été un grand moment de ferveur pour nous présenter leurs réalisations et leurs projets et aussi d’émotion au regard de leur gentillesse, leur générosité et de leur hospitalité contrastant avec ce qui nous est apparu comme un grand dénuement. Pas d’accès à l’eau potable, pas d’électricité, pas d’équipement sanitaire à 25 Km à la ronde, pas de moyen de transport autre que les vélos et la motocyclette du Directeur de l’école secondaire. L’école primaire accueillait à l’époque plus de 600 élèves, et l’école secondaire 40.
C’est dire que la plupart des enfants arrêtent très tôt leur scolarité.
En 2006, la saison des pluies avait été bonne à Yenzuva et les projets d’extension de l’école, d’équipement de la commune se faisaient dans un climat plus optimiste.
Une collecte de fonds organisée par Sophie auprès de ses Amis et Parents avait permis la fourniture de nombreux livres scolaires, d’un microscope, d’un microordinateur portable, d’une imprimante et d’un groupe électrogène.

Deux ans plus tard, Sophie est revenue au Kenya pour un stage à l’ambassade de France et sa première visite, dès son arrivée fut pour Yenzuva. Elle y découvrit un paysage transformé par deux années de sècheresse et des familles inquiètes et démunies pour leur alimentation et le paiement des droits de scolarité de leurs enfants. Brother John et quelques amis « St Bridget self-help group Yenzuva » avaient un projet avancé de construction d’une école pour les enfants trop éloignés de l’école primaire, d’un orphelinat pour les nombreux enfants ayant perdu leurs deux parents, et d’un centre de soins.

Lors d’une nouvelle visite à Noël 2008, nous avons été frappés par des champs de maïs clairsemés où les pieds déjà secs ne mesuraient pas 50 cm, la rivière asséchée, des villageois très inquiets, lucides sur leurs difficultés, toujours désireux d’assurer une éducation à leurs enfants, mais espérant de l’aide.
Pourtant le deuxième bâtiment de l’école secondaire

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Ecole secondaire
Premier plan : Bâtiment construit en 2006
Arrière plan : bâtiment en cours de construction en 2008

était déjà très avancé dans sa construction. Un château d’eau avait été érigé et le terrain donné à l’association St Bridget Self-help group Yenzuva

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Sieving the sand
They carried sand from the river

pour la construction de l’école, l’orphelinat et le centre de soins avait été défriché. Un représentant du gouvernement de Nairobi avait participé à l’inauguration de ce projet, mais sans aucune promesse d’aide.

L’absence d’accès aux soins, les difficultés des familles pour l’accès de leurs enfants à l’éducation, la situation des enfants orphelins (20% de la population est touchée par le VIH), les efforts menés depuis si longtemps pour améliorer cette situation nous ont interpelés. Nous avons donc pensé pouvoir les aider à la fois financièrement, par des conseils et par une aide logistique.

La première chose à laquelle nous avons pensé a donc été de créer une association loi 1901 en France et nous avons pu réunir autour de nous des amis pour constituer un bureau avec un panel de compétences permettant d’assurer le fonctionnement de l’association et l’aide logistique de nos amis de Yenzuva.

Nous comptons dans cette association une jeune responsable en ressources humaines, une jeune diplômée de Sciences Po, une architecte, une psychologue, deux enseignantes, un ingénieur en électronique, un ancien cadre supérieur du secteur bancaire, une dentiste et deux médecins.
Nous espérons bien évidemment augmenter le nombre d’adhérents et ainsi pouvoir aider nos Amis :

  • à finaliser les projets immobiliers en nous inspirant des réalisations d’une association caritative anglaise à 50 Km de Yenzuva,
  • à financer une partie de leurs projets au moyen de fonds collectés auprès des membres de l’association et de donateurs,
  • à soutenir financièrement la scolarisation d’enfants de familles en difficulté,
  • à communiquer sur les actions et réalisations au travers du site Web. En effet la deuxième aide apportée a été la construction d’un site Web qui permet de diffuser les articles d’information avec un portail en Français et un portail en anglais.

A noter que les actions dans le domaine de la santé et de l’éducation, portées par des membres de la communauté de Yenzuva, ne sont pas limités aux habitants de la commune, mais pourront intéresser d’autres personnes des villages environnants.

Le sigle de l’association Yenzuva Education et Santé est YES.
Vous aussi, si notre démarche vous intéresse vous pouvez dire « OUI » pour aider nos amis de Yenzuva.

Henri RECH
Président de l’association Yenzuva Education et Santé


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